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Ma philosophie

23 août 2007

Pensées

Ils se tenaient droits au fond de ma bibliothèque, de vieux livres rongés par la poussière. Mon regard se posa sur la couverture d’un, « Les mots » Jean-Paul Sartre. A peine je le tirai, quelques feuilles manuscrites tombaient par terre. C’étaient bien mes notes d’autrefois.

Je me souviens. Je désirais lire « la nausée » du même auteur. Mais il n’était guère disponible au marché. Ainsi je me suis contenté de me procurer du roman « les mots ». Ce récit est une autobiographie composée de deux parties : « lire » ensuite « écrire ».

Marche, cour, saute puis vole !  Enchaînement logique mais indispensable. Trébucher sur un obstacle dans une étape se révèle plus dommageable que dans l’étape qui la précède. Dès lors, les méfiants se contentent de marcher et ceux qui volent sont une minorité. Le succès est un long chemin et chacun choisit de s’arrêter là où l’aventure lui parait au dessus de ses forces. Je ne pense pas que la force, telle citée, est une espèce quantifiables et qui varie d’une personne à une autre. Elle s’alimente graduellement des valeurs motrices tels la motivation et le sacrifice …

L’homme est un être sociable et se trouve par ricochet contraint à atténuer le « Moi » égoïste. Toutefois, nul ne peut contester que l’intérêt personnel soit visé même dans les gestes bénévoles. Aurait on enclin à aider les pauvres si cela ne nous procure un sentiment de bien être ? Se baisserait on à jouer avec un enfant si son sourire ne nous réchauffe les cœurs ? De tout évidence, cela ne doit point nous sombrer dans le malaise qu’évoque la notion matérielle de l’ « intérêt », mais réaliser que c’est la seule méthode d’être amené naturellement à vivre en harmonie loin de l’altruisme.

L’amour et la haine, facteurs perturbateurs, ils peuvent élever comme ils peuvent détruire. Toute personne est répugnée à l’idée d’être détestée par autrui. Un enfant qui riposte à l’autorité de sa mère par l’expression « Je te déteste » déclare cette dernière vaincue. L’amour peut-il changer en haine ? Ne tenons pas compte des moments ou l’âme est agitée par la colère, mais envisageons l’état équilibré. Un tel changement paradoxal ne survient que lorsqu’on omet les gestes positifs de l’autre. Lorsque l’aptitude de soi à tolérer est étroite.

Les amis peuvent un jour claquer nos portes. Les partenaires tiennent à un bout de papier. Le sang demeure pour la vie. Je ne sous-estime pas les relations cordiales mais j’éprouve un respect particulier aux liens familiers. On choisit les amis mais pas les proches. D’où l’exigence d’apprendre à cohabiter. J’ai l’intime conviction qu’une bonne réputation au sein de la société enracine ses fondements dans le motif familial.

Une question à quoi j’ai longtemps songé : « Un être malheureux peut-il répandre le bonheur autour de lui ? ». La réponse est claire quand on se pose la question de la façon : « Un visage renfrogné peut-il faire sourire quelqu’un ? ». Si nous convenons que la réponse est positive cela mènera à une confusion. Un homme qui sème le bonheur aux cœurs des autres est forcément heureux, puisque cette attitude est apte à le rendre satisfait.

Pour tester ses serviteurs, Dieu les expose constamment à de pénibles épreuves. Tout est « écrit » ; dès que l’âme s’unie avec le corps, le sort de l’être est déterminé. La sagesse divine impose parfois à ce que les humains préférés par Dieu aient des conditions de vie assez ardues. Le meilleur des hommes, prophète d’Allah, a vécu une pauvreté intense. N’est ce la plus pertinente des preuves ? Toutes les possessions matérielles sont susceptibles de se dissiper en une fraction de seconde. Seule la foi en Dieu persiste.

Chacun sa façon de subsister à son infortune, de survivre. J’ai toujours eu tendance à enterrer à jamais un passé douloureux. Mais « l’histoire se répète elle même ». Il faudrait faire la paix avec son passé. Enterrer le chagrin mais pas sa cause profonde. Enterrer une épine n’a guère de considérables conséquences mais enterrer la graine produira toute une plante épineuse.

Ceci fut une vision concise du monde tel que je le vois.

Puisse Dieu nous épargner une activité frivole.                 

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21 août 2007

L'art du bonheur

bonheur

                                                                                     ...

Demandez  au Dalaï-Lama s’il est heureux ; il vous répondra « oui » sans hésiter ; car le bonheur est selon lui le but de toute notre existence. C’est ce qu’il explique dans cet Art du bonheur, mélange surprenant de sagesse plusieurs fois millénaire de bon sens, de réflexions et de conseils concrets, que nous pouvons tous appliquer.

Tout au long de ses conversations, le Dalaï-Lama nous montre comment vaincre l’anxiété, l’insécurité, la colère et le découragement, et il explore notre vie quotidienne pour nous apprendre à surmonter les obstacles de l’existence en puisant dans notre source de paix intérieure.

Le Dalaï-Lama

Tenzin Gyatso, quatorzième dalaï-lama, est né en 1935. L’invasion chinoise contraint le chef spirituel et temporel du Tibet bouddhiste à l’exil en 1959.Il mène depuis lors un combat inlassable pour la reconnaissance des droits de son peuple et obtient le prix Nobel de la Paix en 1989. Plus grande figure spirituelle du monde contemporain, il s’entretient ici avec le psychiatre Howard Cutler.

8 août 2007

Chers lecteurs, Chères lectrices Vu que je ferai

Chers lecteurs, Chères lectrices

Vu que je ferai un séjour à la montagne je n’aurais pas accès à Internet, dès lors y’aura pas de mises à jours du blog prochainement …

Merci pour votre fidélité

A bientôt !

29 juillet 2007

Le monde à travers un pare-brise !

route

       ...

Un chauffeur de taxi aurait certainement beaucoup plus de choses à dire, mais je parlerai de ma petite expérience la dessus … et vous verrez : homme et véhicule, y’a plus de points communs que l’on aurait pensé.

Et si vous vous demandez la raison qui m’a poussé à aborder ce sujet, la réponse est claire : payer mon premier procès verbal m’a inspirée !

Je me souviens de mon premier jour à l’auto école … À ma grande surprise, il n’y avait point de théorie à apprendre, le premier cours consistait à faire un tour dans la ville, et évidemment en compagnie du moniteur.  A priori, il ne suffisait pas d’être mentalement prêt pour conduire, mais la maîtrise de la coordination entre le cerveau, les mains et les pieds s’avérait indispensable. En outre, avoir un réflexe rapide sert incontestablement à éviter les ennuis au moment propice, d’où la nécessité de passer un examen optique avant l’obtention de son permis. Un facteur psychologique, et qui est loin d’être moins important, est l’aptitude à surmonter la peur. Chose qui ne s’apprend nulle part et qui dépend principalement du caractère naturel.      

Au début, des erreurs étaient plus ou moins inévitables : gratter la boite à vitesse sans appuyer sur l’embrayage, lâcher la pédale d’embrayage rapidement, passer d’une vitesse à une autre qui ne soient pas successives … Et la réaction de l’automobile est toujours du même genre, soit qu’elle s’arrête en pleine rue, dès lors il faut habituer ses nerfs à la grossièreté des furieux conducteurs, soit qu’elle déclenche une belle symphonie de bethoven ! Vous m’avez cru ? Tentez la première erreur et vous saurez comprendre …

Comme vous pouvez le constater, un véhicule se révolte contre le mauvais traitement. Il ne saurait à aucun prix tolérer le passage d’une vitesse inférieure à une vitesse très supérieure d’un seul coup. N’est ce parmi les comportements qu’on évite dans les relations sociales ?

Une fois, mon père m’a dit : « Il ne faut jamais se soucier des véhicules en arrière ! T’es responsable seulement de ce qui te devance … ». Tout à fait logique. Un rapprochement s’établit bien entre ce qui vient d’être annoncé et la notion de compétition. Mais une exception s’impose : le seul moment ou il faut faire attention aux voitures du derrière est quand l’une envisage de te redoubler, ce qui se manifeste par le clignotement d’un signal. Dans une course, c’est justement pareil !  

La façon de conduire reflète-t-elle la personnalité du conducteur ? Je dirais bien probablement … Un impétueux serait un maniaque de vitesse et ne s’inquiètera sûrement pas à la vue des signaux ou bien un feu rouge. Par contre, un sage se laissera volontiers doubler par d’autres voitures, et brûler un feu rouge est la dernière chose à quoi il peut bien penser. Un vieillard profitera bien des paysages et dans la plupart des fois il laissera le signal clignotant sans qu’il s’en rende compte. Une femme passera un bon temps à refaire son rouge à lèvre en utilisant son rétroviseur. Un adolescent verra dans sa bagnole un excellent atout pour attirer les filles. En voyage, un maître de famille ne pensera qu’à un endroit de divertissement répondant aux plaintes de ses enfants… Imaginez ! Toute cette armada de gens doit cohabiter dans la même route.

Qui de nous n’a été embêté par les motos qui zigzaguent sans cesse ? (Avec tout le respect des lecteurs qui possèdent une moto) … Dans la vie courante, les riches sont généralement importunés par ceux qui le sont moins !

La question n’est plus : « es-tu capable de conduire ?» mais plutôt : « Quel voiture conduit-tu ? ». A priori, ta voiture peut plus ou moins déterminer ta position dans l’échelle sociale. Si ta bagnole dégage des tonnes de fumée, il faudrait bien s’arrêter un moment pour réfléchir. Cependant, posséder une luxueuse voiture fera de toi une victime de l’avarice des chefs de parkings, surtout quand ces derniers n’offrent pas un ticket en retour, ou bien ramassent d’anciennes tickets jeté par terre pour ne plus avoir à rendre la monnaie à leur agence. Il faudra se méfier !

On a toujours tendance à dire qu’une personne conduit comme une femme quand elle conduit mal ! Est-ce une tradition ou une vérité ? Après tout, j’avoue que moi-même, à la vue d’une voiture qui roule maladroitement, je me dis : « Je parie que c’est une femme »

27 juillet 2007

Tu étais mon précepteur

Papillons

...

...             Après cette longue durée d’absence, je contemple ses mots… Mais cette fois ci c’était bien différent ... J’ai beau prétendu que c’est un passé lointain ... Pourtant voilà qu’il me fait écrire ... Comme au premier jour... Le jour où l’inspiration m’a libérée … Certes, l’homme peut prétendre oublier mais ne peut sans doute pas oublier … Comment parvenir à le faire, quand au cours de ma vie, je me guide par les empruntes qu’il a laissé … Dans ce long voyage qu’est la vie, on rencontre d’innombrables gens… Mais rare sont ceux qui nous ouvrent les yeux pour percer ce que les autres ignorent … Conquièrant d'honorables places au fond de nous ...   

               Tu étais bien mon précepteur... Mais .. Dieu a voulu qu'un jour les papillons quittent leur cocons et écartent leurs ailes ... affrontant seuls les périles du voyage ...

    ... Mes ailes ont tellement durcit depuis ...

              L'horloge a sonné depuis bien longtemps ... Ma voix ne peut atteindre tes oreilles… Mes mots ne peuvent se refléter au verre de tes lunettes… Mais tout est palpable dans le monde d’essence qui nous a réuni …    

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23 juillet 2007

Le fil de l'existence ... Le temps ...

filexi

...

Le soleil d’été est au zénith …Tout en haut, éclairant les pas accélérés des gens, et nombreux omettent de s’arrêter un moment pour sentir sa chaleur … Comme ces fleurs qui ornent nos portes, et flétrissent à nos passages insouciants …Comme ces milliers d’étoiles qui parsèment le ciel et s’éclipsent derrière une lumière artificielle éphémère …

Sa lumière rougit puis s’éteint … Disparaissant derrière l’horizon pour étendre ses rayons sur d’autres plaines … D’un élan de générosité offrant les uns sans priver d’autres… Manifestant le devoir d’équité de la nature…

S’alternant avec l’obscurité … l’obscurité qui n’est que le manque de la lumière … Le soleil fragmente le temps et le concrétise …

Parlons du temps !

Pour d’aucuns, le temps est la genèse lente du destin incontournable et asservissant, Autrement dit : Le temps nous fait. Pour d’autres, le temps est une ficelle modelable, et peut prendre diverses formes en dehors de sa notion scientifique stable. En d’autres mots : Nous faisons le temps.

Quoiqu’ imperceptible, le vent marque la nature par son passage … Il est de même pour le temps. Toujours est-il que la notion du temps soit abstraite. Cependant, son cours laisse bel et bien des empruntes. Que serait le sens de la nouveauté sans le temps ? De nos jours, il est fréquent qu’on pose à d’autres la question : « Quoi de NEUF ? » Il n’y a pas bien longtemps qu’on m’a répondu : « Je suis plus vieux d’un jour ! »

Evidemment ! Il n’est nul indispensable de chercher loin pour percer le sens du temps … nous, nos corps, nos expériences, en sont une belle preuve.    

Le temps agit certes sur nous … Suffit-il qu’on arrête toutes les montres du monde pour que le temps cesse d’avancer ? Une question foudroyante d’un enfant qui aspire à empêcher sa mère de vieillir … C’est évident, le temps ne s’arrête pas.   

Combien de fois s’est-on dit : «  J’ai pas vu le temps passer », ou encore : «  Les minutes semblaient être des heures » … De ces visions variées, il s’avère que la physionomie du temps réagit avec le psychisme humain. A priori, éprouver de l’ennuie « dilate »  le temps, tandis que pratiquer une activité le « contracte »

En étant inconscient, l’homme est susceptible de perdre la notion du temps. Autrement dit, ne plus sentir le cours de ce dernier … Le sommeil est un exemple parlant, les heures du sommeil prennent la forme de quelques secondes … Néanmoins des exceptions s’imposent, les rêves affectent cette fausse impression à la mesure de leurs durées dans le monde imaginaire.

Voyons la terre tournant autour d’elle … Voyons les planètes tournant autour du soleil … Voyons les distances astronomiques qui nous sépare des autres galaxies … … Voyons l’univers en expansion … Voyons le monde qui résiste au temps et multiplie les âges sur la terre … Les étoiles finissent par leurs stades de supernovas … Les comètes filantes chutent dans des trous noirs … et Tout subit une fin !

Voyons notre taille au sein de cet univers !

18 juillet 2007

Forgive me

forgive_me

16 juillet 2007

حرام علينا ... حلال عليهم ... شاب ككل الشباب كان

حرام علينا ... حلال عليهم ...

         شاب ككل الشباب كان يتجول وصديقته بسبارته، تفاجأ بأخته تركب سبارة مع رجل غريب، لم يتمالك أعصابه, و لحظات فقط بعد ذلك، وجد الشاب نفسه قد أنزل الغريب من سيارته وبدأ يسبه و يمسك بيده ويدفعه بكل ما أعطاه غضبه من قوة . لم يتمالك هذا الأخير كذلك أعصابه، وبلكمة واحدة لا غير أفقد الشاب وعيه. كل هذا والأخت تبكى في مقعدها... تبكي على نحسها مع خليلها وحال أخيها... جاء الإسعاف و جاءت الشرطة، أعتقل الغريب واستجوب الشهود...بعد أسابيع، تحول الشاب  بفضل "التغطية الإعلامية"  لمقربيه من شاب عادي في نظر الناس إلى بطل دافع عن أخته وحفظ كرامة عائلته من "عارها". هذه الأخت التي تحول حزنها إلى حقد ضد المجتمع...أحلال عليه وحرام عليها؟

أيتمتع الرجل بحرية مطلقة في حين تنكسف حقوق المرأة تحت ثقل الأعراف و التقاليد؟ هل أصبح تقييم المرأة رهين بما يجول في أدهان الناس و ما تنطق به ألسنتهم؟ أيستمد طغيان الرجل قوته من فهم خاطئ للدين أم ان هدا ينم عن فعل ارادي مقصود؟ و أخيرا, الى متى ستظل حرية المرأة تتدبدب بين ثقافتين متناقضتين؟

لم تعد الفتاة تشمئز من مسامحة أهلها لاخيها على التأخر ليلا. طالما هي ككل عادة لم تعد تثير الاستغراب. أصبح للرجل كامل الحرية في معاشرة ما طاب له من النساء و ارتياد الأمكنة المثيرة للشبهات و تعاطي المحرمات دون أن تتلاعب أفواه الناس بشرفه.  في حين لا تلبث المرأة تتجرأ على القيام بهده التصرفات حتى يحتقرها الناس و ينظروا اليها بنظرة حقيرة غير قابلة للتغير على المدى القريب و لا حتى البعيد.

بيننا و بين المجتمعات الغربية فروق شتى. لكن ما يشد انتباهي في صدد هدا الموضوع هو قلة الأهمية التي يعيٍرها الفرد لاراء و حديث الاخرين. فقد نصادف على القنوات الفضائية من يبوحون بمشاكلهم الشخصية مع العلم أنهم مشاهدون من طرف الملايين. او من يتحثون عن ماض سيء كان من الممكن تناسيه عوض اشهاره. اما ان حدث ان عرضت قناة عربية مثل هده القضايا فحتما ستحول دون وضوح صورة المعني و تكتفي بدكر الاحرف الاولى من اسمه.

لم أكن يوما لأومن بالمساواة بين الرجل و المرأة. فالله جعلهما مختلفين و لكل ميزاته الخاصة توافق ما هو مطالب به على هده الأرض. و لم أكن يوما لأطالب المجتمع بتناسي ما يصدر من المرأة من خلق دنيء. لكن تستفزني بشدة مسامحته للرجل و جعل المحرمات حلالا ادا قام بها.

نظرة المجتمع للمرأة اصبحت تقلل من ايمانها. حتى تكاد المرأة تخاف كلام الناس اكثر من عقاب ربها. فيبقى السؤال مطروحا. هل المرأة التي تتشبت بحسن الأخلاق وقيم دينها تتصرف من دافع الاسلام و هيبة الله ام من دافع تحاشي ثرثرة الناس؟ هل ستحافظ هده المرأة على مبادئها ادا تواجدت في بلد غير إسلامي؟

أرجو إبداء آرائكم في هدا الموضوع, و شكرا.

15 juillet 2007

Speaking the inside

inside_breaking

10 juillet 2007

Comment je vois le monde

            

-- ALBERT EINSTEIN --

Comment Je Vois Le Monde

                                                 Je vous propose un résumé que j’ai rédigé du livre «Comment je vois le monde » d’Albert Einstein … Il se peut que vous rencontreriez des passages qui peuvent heurter votre sens moral ou bien vos croyances, mais j’espère que cela n’influencera pas sur votre appréciation des autres idées. Dieu seul est parfait !

Comment je vois le monde

Je me refuse à croire en la liberté  et en ce concept philosophique. Je ne suis pas libre, mais tantôt contraint par des pressions étrangères à moi ou tantôt par des convictions intimes. Jeune, j’ai été frappé par la maxime de Schopenhauer : « L’homme peut certes faire ce qu’il veut mais il ne peut pas vouloir ce qu’il veut », j’apprends à tolérer ceux qui me font souffrir. Je supporte alors mieux mon sentiment de responsabilité. Je n’en suis plus écrasé et je cesse de me prendre moi ou les autres trop au sérieux. Alors je vois le monde avec humour.

En revanche, des idéaux ont suscité mes efforts et m’ont permis de vivre. Ils s’appellent le bien, le beau et le vrai. Si je ne m’obstine pas inlassablement à poursuivre cet idéal éternellement inaccessible en art et en science, la vie n’a aucun sens pour moi. Or l’humanité se passionne pour des buts dérisoires. Ils s’appellent la richesse, la gloire, le luxe. Déjà jeune je les méprisais.

Je ne fonde plus une opinion, une habitude ou un jugement sur autrui. J’ai expérimenté l’homme. Il est inconsistant.

Les hommes me témoignent une invraisemblable et excessive admiration et vénération. Je ne veux ni ne mérite rien. J’imagine la cause profonde mais chimérique de leur passion. Ils veulent comprendre les quelques idées que j’ai découvertes. Mais j’y ai consacré ma vie, toute ma vie d’un effort ininterrompu.

La pire des institutions grégaires se prénomme l’armée. Je la hais. Si un homme peut éprouver quelque plaisir à défiler en rang aux sons d’une musique, je méprise cet homme… Il ne mérite pas un cerveau humain puisque une moelle épinière le satisfait. La guerre est la chose la plus méprisable. Je préférerais me laisser assassiner que de participer à cette ignominie.

Je ne peux pas imaginer un dieu qui récompense et punit l’objet de sa création. Je ne peux pas me figurer un dieu qui réglerait sa volonté sur l’expérience de la mienne. Je ne veux pas et je ne peux pas concevoir un être qui survivrait à la mort de son corps. Si de pareilles idées se développent en un esprit, je le juge faible, craintif et stupidement égoïste. (Ca, c’est toi qui le dis)

Quel sens a la vie ?

            Ma vie a-t-elle un sens ? La vie d’un homme a-t-elle un sens ? Je peux répondre à ces questions si j’ai l’esprit religieux. Mais à « poser ces questions a-t-il un sens ? » je réponds : «Celui qui ressent sa propre vie et celle des autres comme dénuées de sens est fondamentalement malheureux, puisqu’il n’a aucune raison de vivre. »

Comment juger un homme ?

            Je détermine l’authentique valeur d’un homme d’après une seule règle : à quel degré et dans quel but l’homme s’est libéré de son MOI ?

Communauté et personnalité

            L’homme solitaire pense seul et crée des nouvelles valeurs pour la communauté. La personnalité créatrice doit penser par elle-même car le progrès moral de la société dépend exclusivement de son indépendance.

            Je définis une société saine par cette double liaison. Elle n’existe que par des êtres indépendants mais profondément unis en groupe.

L’état face à la cause individuelle

           Je me pose une très vieille question. Que dois-je faire quand l’état exige de moi un acte inadmissible et que la société attend de moi une attitude que ma conscience morale rejette ? Claire est ma réponse :             je suis totalement dépendant de la société ou je vis. Donc je devrai me soumettre à ses prescriptions. Et je ne suis jamais responsable d’actes si je les accomplis sous une contrainte irrépressible. Evidemment, la contrainte peut atténuer partiellement la responsabilité, mais elle ne la supprime jamais.

Education pour une pensée libre   

            Il ne suffit pas d’apprendre à l’homme une spécialité. Car il devient ainsi une machine utilisable mais non une personnalité. Il importe qu’il acquière un sentiment, un sens pratique de ce qui est moralement droit. Il doit apprendre à comprendre les motivations des hommes, leurs chimères et leurs angoisses pour déterminer son rôle exact vis-à-vis des proches et de la communauté.

            Ces réflexions essentielles livrées à la jeune génération, grâce aux contacts vivants avec les professeurs, ne s’écrivent absolument pas dans les manuels, ainsi s’exprime et se forme d’abord toute culture.

            Les excès du système de compétition et de spécialisation prématurée sous le fallacieux prétexte d’efficacité, assassinent l’esprit, interdisent toute vie culturelle et suppriment même les progrès dans les sciences d’avenir. Il importe enfin, pour la réalisation d’une parfaite éducation, de développer l’esprit critique dans l’intelligence du jeune homme. Or la surcharge de l’esprit, par le système des notes, entrave et transforme nécessairement la recherche en superficialité et absence de culture. L’enseignement devrait être ainsi : celui qui le reçoit le recueille comme un don inestimable mais jamais comme une contrainte pénible.

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